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Cette balade partant de la calanque de Callelongue va vous surprendre par son côté sauvage si proche de la ville. Entre montagne et littoral, le sentier emprunté vous fera découvrir cinq petites calanques, de Callelongue à celle de Podestat.
Vous aurez l'occasion de découvrir la flore endémique de Marseille comme l'astragale de Marseille, mais également sa faune comme le martinet noir ou le grand dauphin.
Prenez le temps d'observer le paysage, bien sûr les calanques ne sont plus à présenter, mais faites également attention aux massifs montagneux recouvert d'une flore si particulière, façonnée par les vents et les embruns marins.
Callelongue fut le paradis des pêcheurs et des marins pendant des décennies. Elle abrite encore un petit port de pêche et quelques habitations.
Même si la baignade est tentante dans cette calanque, elle est déconseillée. Afin de produire de la soude pour la fabrication de savon de Marseille, des industries ont pendant de nombreuses années pollué le littoral. Cette pollution aux métaux lourds est maintenant présente dans les sédiments et donc dans l’eau, mais aussi dans certaines zones terrestres. Mais pas de panique, les doses restent très faibles et vous pourrez profiter de l'eau sans risque dans les prochaines calanques.
Commencez votre balade entre les coronilles à tige de jonc et les luzernes arborescentes. Prenez le chemin sur votre droite en direction de la calanque de Marseilleveyre.
Afin de rejoindre la prochaine calanque, vous passerez sur un sentier longeant le littoral et croiserez l'astéroïde maritime, la Phalangère à fleurs de Lys, mais aussi peut être, une fleur plus discrète, le mouron bleu.
En regardant plus en hauteur, vous apercevrez surement le sémaphore de Callelongue, servant la dernière fois pendant la seconde guerre mondiale comme poste de surveillance.
Vous arriverez sur la calanque de la Mounine. Bien qu'elle soit petite, elle regorge de vie. Si vous souhaitez vous y tremper les pieds, faites attention de ne pas abimer les algues rouges présentes, véritable patrimoine des calanques.
La calanque de Marseilleveyre était autrefois exploitée comme carrière afin d'alimenter les constructions des routes de Marseille en sable.
Les premiers cabanons ont été construits afin de loger les ouvriers de la carrière.
Une plage de galet a maintenant remplacée cette industrie, c'est le moment de se rafraichir sous la surveillance des goelands leucophées !
Aujourd'hui, le site a retrouvé tout son environnement sauvage. Vous croiserez peut-être le chemin de l'échiquier d'Ibérie, ce petit papillon noir et blanc qui se laissera facilement oberver, posé sur la valériane rouge.
Prochain arrêt, la calanque des Queyrons. Mais attention, le sentier pour y parvenir devient plus escarpé et il ne faut pas avoir le vertige : à votre gauche une paroi rocheuse, et à votre droite, la mer Méditerranée.
Vous aurez probablement remarqué durant votre balade, les nombreuses agaves, plante exotique invasive. Mais aviez-vous remarqué les fleurs de ces plantes, ressemblant plutôt à de fins arbres ?
Vous touchez au but, encore quelques pas entre les pins d'Alep et les immortelles et voici enfin la calanque de Podestat et son eau turquoise !
Le saviez-vous ? Les calanques sont les vestiges d'une très vieille époque, il y a plusieurs millions d'années.
Lorsque le niveau de la mère était beaucoup plus bas, l'eau provenant de la fonte des glaciers format des ruisseaux et rivières qui ont creusés le calcaire jusqu'à arriver au niveau de l'eau. Lorsque le niveau de la mer remonta, les calanques étaient formées.
La calanque de Callelongue est facilement accessible grâce au bus 19 puis par la navette 20 qui vous déposera presque les pieds dans l’eau !
Quelques places de parking sont présentes mais privilégié les transports en commun pour une balade 100% ECO !
Pensez à emmener de l'eau, de bonnes chaussures pour profiter au maximum de votre eco-balade.
Pour préserver ce paysage et sa richesse extraordinaire, quelques gestes simples :
Construit en 1969, le rôle du sémaphore de Callelongue était de guetter l'arrivée d'éventuels envahisseurs et assurer la communication avec les navires et les autres sémaphores. En 1939, le sémaphore fut armé de deux canons. Cela n'empêcha pas pour autant la prise de l'édifice par les troupes allemandes pendant la Seconde guerre mondiale qui en firent un poste de surveillance. Il fut désarmé à l'issue de la guerre. La restauration du sémaphore a été achevée en 2019 par le Parc national des Calanques.
La batterie de la Mounine a été construite en 1813 à la même époque que les batteries du Cap Morgiou. Elle était constituée un corps de garde en forme d'arc de cercle ainsi que d'un magasin à poudre. Elle fut rapidement abandonnée au milieu du XIXe siècle. Il reste aujourd'hui une élévation en pierres sèches de l'épaulement de la batterie mais qui s'abîme très rapidement. L'enjeu de conservation est fort. source: Fiche descriptive du parc national des Calanques
